Les bars des mauvais garçons se présente comme une visite guidée de milieux interlopes marseillais des années 30. Le narrateur est introduit dans ces mauvais lieux par l’une de ses connaissances, un nommé Samuel, à moitié (ou plus) truand.
Le Quartier réservé, la Belle-de-Mai, Rouet, à chaque quartier ses spécialités. Le guide nous instruit sur les magouilles politiques, les lieux de rendez-vous du milieu et les combines à connaître pour y voir plus clair dans ce monde opaque, le tout autour d’un chaud à la blanche, comme si on y était quoi… On évoque aussi le traffic de « coco » et d’opium: « Le siège social des gros marchands, des membres du trust, est dans les bars. Vous avez vu le principal, rue Vacon, qui est en quelque sorte la maison mère. Mais il y a des succursales autour du Grand-Théâtre, rue Curiol et jusque sur la Canebière ». J’adore ce genre de guide touristique… plus précis qu'Ange Bastiani et ses 'mauvais lieux' en tout cas.
Bénard évoque aussi la pêche à la dynamite, Julio, un saltimbanque raté mais courtier en (faux) bijoux réussi, et une foule de personnage tout aussi savoureux…