France Province   +  Thurston Moore

No Wave
Je n’ai rien connu de la No Wave, né trop tard, mais ce « mouvement » musical est tout ce par quoi je jure, à l’heure où la musique me fait globalement chier, je me replonge dans ces hurlements, ces divines distorsions, ce mur de bruit et de rage juvénile. La compil No New York, pierre angulaire produite par Brian Eno dès 1978 ravit mes tympans las. Teenage Jesus & The Jerks, DNA, Mars, Contorsions, Y Pants, Suicide, Glenn Branca, Theoretical Girls et bien d’autres ont l’art d’injecter directement dans mon cerveau tout un univers décadent et disparu depuis 1980, ou qui ne survit que par l’esprit de quelques uns comme Thurston Moore de Sonic Youth, dont le livre sur la No Wave vient de paraître. Arto Lindsay est aussi cher à mon coeur qu’Hendrix ou Billie Holiday. Lydia Lunch reste à jamais une poétesse et tout simplement une femme exceptionnelle, même si ses disques ont à mes yeux perdu de leur grace en diluant leur rage dans le romantisme très noir. James Chance, ce petit con de gueulard blanc qui singe James Brown sur des sons de guitares distordus et saturés, et qui donne encore des concerts de nos jours, pathétiques paraît-il… Quelle importance, j’avais 1 ou 2 ans quand l’esprit de la No Wave a sombré…
Voici également quelques scans tirés d’un ouvrage de Bob Nadoulek paru en 1979, pleine période No Wave. J’ignore un peu qui est ce Bob, j’ai cru comprendre qu’il était proche de l’esprit des situ ; Laurent Chollet cite ce livre dans la bibliographie de L’Insurrection situationniste. Now listen...
Lydia Lunch "Atomic bongos"(thanks aschenputtel85)

DNA "Detached" (extrait du film Downtown 1981) (thanks happysoaps)

James Chance and The Contortions "I Can't Stand Myself" (thanks imarobot7)